À la suite d’un accident, les dégâts et dommages subis sur votre véhicule doivent être évalués par un expert mandaté par votre assurance. Mais même avec l’intervention de l’expert, il est possible que vous ne soyez pas en plein accord avec le rapport réalisé. Dans ce cas, sachez que vous pouvez contester l’estimation. Voici ce qu’il y a à connaître sur la contre-expertise.
Les raisons de faire une contre-expertise
Lors d’un accident de la route (que vous soyez victime ou responsable du sinistre), vous pouvez avoir droit à une indemnisation, en fonction du contrat d’assurance que vous aurez souscrit.
Ainsi, si la voiture est endommagée, votre assurance va envoyer un expert qui va effectuer un état des lieux. À l’issue de cette action, on pourra déterminer précisément le montant de l’indemnisation auquel vous pourrez prétendre. Deux cas de figure se présentent :
- Si votre voiture est réparable : un montant vous sera alors attribué par l’assurance pour la réparation du véhicule
- Si votre voiture est irréparable : l’expert pourra vous faire une proposition pécuniaire qui correspondra à la valeur du véhicule et qui vous permettra alors d’en acheter un autre.
Cependant, il se peut que le rapport d’expertise ne soit pas à la hauteur de vos attentes, surtout dans le cas où la voiture n’est pas réparable. En effet, dans ces cas, les assurances n’offrent pas toujours une indemnité qui reflète réellement la valeur de la voiture. Fort heureusement, vous pouvez ne pas être d’accord et entamer une démarche pour demander une contre-expertise automobile.
Le choix de l’expert pour réaliser la contre-expertise
Dans le cadre d’un désaccord face aux détails d’un rapport d’expertise, vous avez décidé de procéder à une solution de contre-expertise. Sachez que cette étape ne peut se réaliser que grâce à un détail : engager un expert. Si l’expertise automobile doit être effectuée par un expert, alors il en va de même pour la contre-expertise. Cela vous permettra d’obtenir les résultats souhaités et d’ailleurs, la désignation d’un expert est un droit et aucune assurance ne peut s’y opposer.
Mais pour choisir votre expert, il faudra bien se renseigner sur ses qualifications. Il doit être reconnu par l’État en tant qu’expert automobile grâce à une demande effectuée au ministre chargé des transports.
Et pour une contre-expertise entièrement indépendante, il est conseillé de prendre le temps pour le choix de l’expert. Ainsi, pour choisir un expert en automobile dans le secteur libéral, vous pourrez vous adresser à l’Alliance Nationale des Experts Automobile ou le CEA. Ces organismes peuvent vous aider à trouver les experts compétents dans chaque région et qui œuvrent dans le secteur libéral. En effet, un expert doit être inscrit sur une liste arrêtée annuellement par une commission nationale.
L’issu de la contre-expertise
Il est à noter qu’aucun délai n’est imposé par la loi dans une affaire de contre-expertise. Mais une fois l’opération effectuée, il y aura 3 issus possibles :
- L’expert d’assuré arrive à la même conclusion initiale : il n’y a plus de litige, donc l’indemnisation sera celle établie premièrement par l’expert d’assurance.
- Les deux experts se mettent d’accord : l’opération prendra donc fin et le montant de l’expertise sera réévalué. L’expert en assurance modifiera ainsi son rapport.
- Les deux experts ne sont pas d’accord : ainsi, afin d’arbitrer ce différend, un troisième expert pourra être nommé.